Omissy : La résidence du Bois Thomas, la nouvelle
adresse des seniors
PUBLIÉ
LE 15/02/2016 Par Nasséra
LOUNASSI L'AISNE NOUVELLE
Le village seniors « La résidence du
Bois Thomas », réservé aux personnes non dépendantes, est presque achevé. Il
devrait accueillir ses premiers locataires mi-mars.
De
l’extérieur, rien ne laisse deviner la nature du complexe immobilier qui se
dessine à la sortie du village. Une imposante clôture protège en effet la
résidence du Bois Thomas. C’est ainsi qu’a été baptisé le nouveau « village »
réservé aux retraités autonomes, et qui pourrait accueillir ses premiers
locataires à partir de la mi-mars.
À l’origine
de ce projet à 3 millions d’euros, inspiré par le modèle états-unien, un
promoteur privé : Éric Leriche. Si ce dernier a choisi la commune d’Omissy pour
y installer ce lotissement encore inédit sur le département, c’est avant tout
pour une raison pratique. « Ce terrain de 1,10 hectare, je
l’ai acheté il y a 20 ans, relate l’agriculteur. Je me disais qu’un jour le PLU (plan local d’urbanisme) allait
changer et qu’il n’y avait pas de raison que ce ne soit pas un terrain à bâtir.
Au début, je pensais en faire juste des parcelles, mais lorsque j’ai vu le
prix, je me suis dit autant faire des maisons. »
Des logements déjà meublés
Le
quinquagénaire, natif de Marcy, imagine alors – avec l’architecte Francis
Caulier – un ensemble composé de maisons de plain-pied en enfilade. Depuis, 29
logements meublés, dont cinq conçus pour accueillir des personnes handicapées,
sont sortis de terre. Chaque construction, d’une superficie de 80 m2, comporte
deux chambres, une cuisine, un séjour salon, une salle de bain. Et dispose
d’une terrasse ainsi que d’un emplacement pour deux voitures. L’ossature de
l’habitation est, elle, faite de bois cocart. « J’ai
choisi ce matériau car il s’agit d’un bon isolant sonore et thermique. »
Sur l’énergie toujours, le promoteur certifie que chaque maison répond aux
nouvelles normes environnementales.
Mais ce qui
fait surtout la particularité de ce site, c’est la clôture, bientôt arborée,
qui est apposée tout autour. « Les gens ont besoin de se sentir
en sécurité, insiste Eric Leriche. Ici, ils sont entre eux ; ils vont pouvoir s’auto-surveiller. Si
jamais ils remarquent la présence d’un intrus, ils pourront l’identifier. »
Le site n’est accessible que par une seule entrée, et qui n’est pas fermée. « On ne peut pas mettre de portail car il faut pouvoir laisser
l’accès au facteur, aux agents qui enlèvent les ordures ménagères. »
Le promoteur
reste persuadé, par ailleurs, que la promiscuité favorise également l’entraide.
« Le fait de mettre ensemble des gens du même âge renforce la
cohésion. Ils se croiseront sur leur terrasse, pourront sympathiser, se
soutenir et rompre l’isolement. »
À défaut
d’une salle de convivialité ou d’un espace commun, comme cela peut se faire
dans d’autres complexes immobiliers de ce type, les jardiniers en herbe
pourront se retrouver sur les parcelles, prévues également sur le site.
Un loyer compris entre 780 et 800 euros
Le loyer
mensuel variera entre 780 et 800 euros. Eric Leriche a d’ailleurs opté pour un
système de location afin de « garder le contrôle »
sur le village. En clair, pouvoir se séparer d’un résident qui viendrait
troubler la quiétude du site. Une cinquantaine de personnes – «dont des retraités seuls, des couples qui souhaitent quitter leur
grande maison » selon l’agence immobilière du centre – auraient
déjà manifesté leur intérêt pour cette résidence. Ils pourront juger sur pièce
à l’occasion des journées portes ouvertes qui devraient se dérouler bientôt.
Des services à venir
Contrairement à d’autres villages seniors, la résidence du Bois Thomas ne
propose pas de services à ses locataires. Du moins pour le moment. Conscient de
la nécessité de ce type de prestations pour des retraités, le promoteur s’est
néanmoins penché sur la question. Il est en pourparlers, actuellement, avec un
boulanger local qui pourrait assurer une livraison quotidienne aux résidents.
Une démarche que compte bien poursuivre l’agence immobilière du centre,
l’administrateur du site. « Outre des commerçants ambulants
qui pourraient être présents une demi-journée par semaine par exemple, nous
avons également pour idée de nouer des contrats de principe avec des praticiens
(médecins, kinésithérapeutes, pharmaciens, infirmières). Bien qu’il ne s’agisse
pas de faire une unité médicalisée sur place car on n’est pas ici dans une
maison de retraite ni dans un EHPAD (Établissement pour personnes âgées
dépendantes). On remettrait un livret à chaque locataire qui comprendrait les
numéros de tous les services. »
Pour ce qui
est de l’entretien des pelouses devant chaque maison, l’agence n’exclut pas de
faire appel à « des chantiers d’insertion ».