mercredi 17 février 2016

Lotissement "Village Sénior" de Mr LERICHE

Omissy : La résidence du Bois Thomas, la nouvelle adresse des seniors
PUBLIÉ LE 15/02/2016      Par Nasséra LOUNASSI    L'AISNE NOUVELLE

Le village seniors « La résidence du Bois Thomas », réservé aux personnes non dépendantes, est presque achevé. Il devrait accueillir ses premiers locataires mi-mars.
De l’extérieur, rien ne laisse deviner la nature du complexe immobilier qui se dessine à la sortie du village. Une imposante clôture protège en effet la résidence du Bois Thomas. C’est ainsi qu’a été baptisé le nouveau « village » réservé aux retraités autonomes, et qui pourrait accueillir ses premiers locataires à partir de la mi-mars.



À l’origine de ce projet à 3 millions d’euros, inspiré par le modèle états-unien, un promoteur privé : Éric Leriche. Si ce dernier a choisi la commune d’Omissy pour y installer ce lotissement encore inédit sur le département, c’est avant tout pour une raison pratique. « Ce terrain de 1,10 hectare, je l’ai acheté il y a 20 ans, relate l’agriculteur. Je me disais qu’un jour le PLU (plan local d’urbanisme) allait changer et qu’il n’y avait pas de raison que ce ne soit pas un terrain à bâtir. Au début, je pensais en faire juste des parcelles, mais lorsque j’ai vu le prix, je me suis dit autant faire des maisons. »
Des logements déjà meublés
Le quinquagénaire, natif de Marcy, imagine alors – avec l’architecte Francis Caulier – un ensemble composé de maisons de plain-pied en enfilade. Depuis, 29 logements meublés, dont cinq conçus pour accueillir des personnes handicapées, sont sortis de terre. Chaque construction, d’une superficie de 80 m2, comporte deux chambres, une cuisine, un séjour salon, une salle de bain. Et dispose d’une terrasse ainsi que d’un emplacement pour deux voitures. L’ossature de l’habitation est, elle, faite de bois cocart. « J’ai choisi ce matériau car il s’agit d’un bon isolant sonore et thermique. » Sur l’énergie toujours, le promoteur certifie que chaque maison répond aux nouvelles normes environnementales.
Mais ce qui fait surtout la particularité de ce site, c’est la clôture, bientôt arborée, qui est apposée tout autour. « Les gens ont besoin de se sentir en sécurité, insiste Eric Leriche. Ici, ils sont entre eux ; ils vont pouvoir s’auto-surveiller. Si jamais ils remarquent la présence d’un intrus, ils pourront l’identifier. » Le site n’est accessible que par une seule entrée, et qui n’est pas fermée. « On ne peut pas mettre de portail car il faut pouvoir laisser l’accès au facteur, aux agents qui enlèvent les ordures ménagères. »
Le promoteur reste persuadé, par ailleurs, que la promiscuité favorise également l’entraide. « Le fait de mettre ensemble des gens du même âge renforce la cohésion. Ils se croiseront sur leur terrasse, pourront sympathiser, se soutenir et rompre l’isolement. »
À défaut d’une salle de convivialité ou d’un espace commun, comme cela peut se faire dans d’autres complexes immobiliers de ce type, les jardiniers en herbe pourront se retrouver sur les parcelles, prévues également sur le site.


Un loyer compris entre 780 et 800 euros
Le loyer mensuel variera entre 780 et 800 euros. Eric Leriche a d’ailleurs opté pour un système de location afin de « garder le contrôle » sur le village. En clair, pouvoir se séparer d’un résident qui viendrait troubler la quiétude du site. Une cinquantaine de personnes – «dont des retraités seuls, des couples qui souhaitent quitter leur grande maison » selon l’agence immobilière du centre – auraient déjà manifesté leur intérêt pour cette résidence. Ils pourront juger sur pièce à l’occasion des journées portes ouvertes qui devraient se dérouler bientôt.



Des services à venir
Contrairement à d’autres villages seniors, la résidence du Bois Thomas ne propose pas de services à ses locataires. Du moins pour le moment. Conscient de la nécessité de ce type de prestations pour des retraités, le promoteur s’est néanmoins penché sur la question. Il est en pourparlers, actuellement, avec un boulanger local qui pourrait assurer une livraison quotidienne aux résidents.
Une démarche que compte bien poursuivre l’agence immobilière du centre, l’administrateur du site. « Outre des commerçants ambulants qui pourraient être présents une demi-journée par semaine par exemple, nous avons également pour idée de nouer des contrats de principe avec des praticiens (médecins, kinésithérapeutes, pharmaciens, infirmières). Bien qu’il ne s’agisse pas de faire une unité médicalisée sur place car on n’est pas ici dans une maison de retraite ni dans un EHPAD (Établissement pour personnes âgées dépendantes). On remettrait un livret à chaque locataire qui comprendrait les numéros de tous les services. »

Pour ce qui est de l’entretien des pelouses devant chaque maison, l’agence n’exclut pas de faire appel à « des chantiers d’insertion ».